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TRÈS LOIN, À L'HORIZON
 30' |​ CRÉATION 2020

Dans cette nouvelle création, Alexandre Fandard s’attaque de nouveau à cette vaste et infinie question : l’altérité , mais cette fois-ci sous un autre angle.

Notre positionnement par rapport au devenir du « moi » dans ce tout, ce monde : l’horizon, le lointain, l’extrêmement proche, le détail le plus minutieux, dans cette tension entre le là-bas/l’avenir et le ici/maintenant. L’horizon est objet de désir et de frustration universels auquel nous ne pouvons échapper. Constamment et inévitablement aimanté par lui, comme deux amants. Dans une époque où le « Moi » s’extrait sans cesse du « nous » pour exister un peu plus, ou de moins en moins, la réflexion autour du « moi/soi » est d’autant plus présente et nécessaire.

Dans une atmosphère à l’horizon politique et écologique chaotique, l’individu se replie sur lui, dans son propre reflet, il est comme étouffé par lui même. Il n’y a plus rien à voir. La face de l’homme s’efface, le corps s’altère pour donner naissance à de sombres chimères sur scène.

La création puise à la fois dans l'universalité d'une quête commune à tout homme, tout en empruntant les codes esthétiques picturaux du tableau romantique.

Mais également en puisant dans le clair-obscur tant aimé des peintres romantiques, Alexandre Fandard construit par la danse et la scénographie une sorte de « paysage état d'âme » sur scène.

A travers une écriture chorégraphique hypnotique et fantasque, jouant sur la suggestion poétique et la picturalité. Notamment, à travers une représentation du mythe de « narcisse ». Peinte par Caravage . Cette oeuvre à particulièrement laissé sa marque sur les corps et la création lumière. La matière chorégraphique est une mise en forme poétique de ce mythe tragique .

Les visages s’effacent et s’effondrent au creux des mains des deux interprètes. Un masque étrange sculpté par le corps lui même. Ce masque crée une fascination esthétique presque irritante ,il déplace le corps dans un lieu qui n’a pas de lieu, arraché à son espace propre il devient fragment du monde . Cet ailleurs dans lequel le corps est inévitablement « ici » et « là » à la fois s’effondre sous le poids de leurs propres existences, comme un sort jeté à soi même. La présence humaine s’efface par l’altération de sa forme, de sa silhouette. Cette présence chimérique sur scène aux airs étrangement commun, air dans ce non horizon qui s’offre à eux, c’est une tragédie sublime.

Chorégraphie :

Alexandre Fandard

Interprétation :

Leïla Ka & Alexandre Fandard 

Création lumières :

Laurent Fallot

 

Création sonore :

Alexandre Fandard 

Soutiens & coproductions :

Cenquatre - Paris | Cie Dyptik - Saint-Etienne | L’Étoile du Nord, scène conventionnée - Paris | Drac île de France | Le Flow - CESU - Lille | IADU / La Villette - Fondation de France - Paris | Micadanses ADDP - Paris | Tremplin Réseau Bretagne | Ramdam, un centre d'art - Lyon

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